Mélange soleil-nuages, minimum 2 °C, maximum 17 °C.
Petit bilan de cette courte saison de jardinage estival (étant donné que mes travaux hivernaux se sont prolongés jusqu'au premier juillet...).
J'ai profité de la sècheresse pour poser du ciment sur le bord des gouttières des trois premières cascatelles afin que l'eau (lorsqu'il y en aura) s'écoule bien vers leur bout, et non par leurs côtés.
Cinq jeunes arbres, morts ou mal formés, ont été abattus. La structure du boisé semble avoir atteint un point d'équilibre pour l'instant.
Quatre plants de raisin d'ours (
arctostaphylos uva-ursi)ont été installés dans le talus entre
La Réserve et l'escalier. Deux cotonéasters (
cotoneaster lucidus) pour la haie devant suivre la bordure nord-est, près de la rue. Un sumac vinaigrier (
rhus hirta) pour remplacer une viorne (
viburnum dentatum) du bord de la rue qui n'a pas survécu à la galéruque.
La base de l'escalier a enfin été construite (contour en blocs de béton, intérieur rempli de débris de béton et de ciment). Le reste des débris disponibles et de nombreuses pierres dégagées lors des plantations sont allés dans le plancher de
L'Enceinte, actuellement recouverte d'une toile afin d'inhiber les repousses.
La platebande de pétasites a été dégagée des herbes et recouverte de papier journal, puis d'un paillis de feuilles. Puis quatre ligulaires (
ligularia stenocephala 'The Rocket' y ont été plantées. Des pétasites sauvages y seront bientôt transplantées à partir de l'emplacement de la future remise à construire en cour avant.
Une section de la
La Réserve dans le talus a été dégagée pour recevoir la pépinière et trois plants de consoudes offertes par mon amie Andrée ont été plantés entre le ruisselet et les tas de compost.
Après avoir recouvert de bonne terre la section de l'ancien ruisseau contournant
Le Salon, j'ai commencé à y transplanter des fougères. De l'autre côté du sentier, des bugles rampantes ont été plantées pour mettre en évidence un gros rocher.
Des fougères, des trilles rouges, des smilacines, des carex ont été transplantés d'un coin à l'autre du jardin. Les tricyrtis de l'actuelle pépinière sur la galerie de la maison vers leur platebande, du coté opposé du sentier entre l'
Enceinte et la platebande de pétasites. Le reste des semis de l'hiver dernier et les prochains semis d'automne iront passer l'hiver dans
La Réserve.
D'un été à l'autre, l'apparence du
Bocage a peu changé cette année, à part pour les abattages de l'hiver. Car j'ai eu de temps à consacrer aux plantations et que la croissance a été lente en cet été qui s'est avéré très sec.
Heureusement, il reste encore un bel automne de jardinage (surtout des transplantations à faire) et un autre hiver de travaux à effectuer (aménagement des planchers du
Salon et de l'
Enceinte, puis débitage de bois en buches).
* * *Voici un appareil théoriquement tout désigné pour le jardinage en boisé, c'est-à-dire là où règne la compétition racinaire. Cette dernière est ici si forte que des arbustes réputés à croissante rapide ou même envahissants grandissent avec une lenteur désespérante, voire régressent dans les premières années qui suivent leur implantation. Or, il ne sert à rien de déposer de l'engrais ou du fumier à leur pied. Les arbres autour y pigeront nettement plus que les pauvres arbustes qui devront se contenter de miettes. La solution proposée par des auteurs comme Larry Hogdson est donc de leur offrir très sélectivement l'engrais grâce à un épandage foliaire. J'ai commencé à faire ce type d'intervention cet été. Les plantes choyées en ont profité. Cependant, je me demande si avec un dosage un peu plus important, une meilleure technique et un été plus humide, les résultats n'auraient-il pas été meilleurs et plus probants.
Quant au dosage, j'ai d'abord employé sur une base hebdomadaire une émulsion d'algues marines (0,1 – 0,04 – 6,5). Il s'agit donc essentiellement de potassium qui renforce la capacité des plantes à résister aux maladies et insectes. En cours de route, j'y ai ajouté un peu de concentré d'engrais liquide (10 – 15 – 10), mais au tiers, voire au sixième, de la quantité recommandée. Je crois qu'il vaudrait mieux que je tente d'essayer avec une pleine dose. Il faut dire que je souhaitais éviter de surfertiliser. Il apparait cependant qu'il faudrait des quantités nettement plus importantes pour causer quelque dommage que ce soit puisque les arbres vont immédiatement absorber tout éventuel surplus.
Quant à la technique, au début je n'arrosais surtout que le dessus des feuilles. Or, d'après le site du
Jardin botanique de Montréal, il vaut mieux arroser les deux côtés en brume fine. D'autant plus que les stomates qui constituent autant de portes d'entrée dans la plante se situent surtout en dessous. On y recommande aussi d'ajouter quelques gouttes de savon liquide à vaisselle afin d'améliorer l'adhésion du produit au feuillage. Un autre avantage du savon que j'ai découvert est que la mousse permet de mieux voir et contrôler la montée du niveau d'eau dans le réservoir du pulvérisateur.
Comme la saison d'engraissement se termine, ce ne sera probablement que l'été prochain que je pourrai donc véritablement éprouver l'efficacité de l'engraissement par vaporisation foliaire.
Quant au pulvérisateur, je peux affirmer avoir choisi un bon modèle. Il s'agit d'une petite bombonne d'une capacité d'un peu moins de 7 litres. Elle fait en réalité plus de 10 litres, mais il faut garder un espace libre pour y comprimer l'air qui provoque le jet. Il existe des modèles nettement plus volumineux qu'on porte sur le dos, mais ils seraient malaisés à manœuvrer dans les talus, entre les arbres et arbustes ainsi qu'en chevauchant les roches et ruisselets. En outre, un tel attirail me donnerait une allure inquiétante auprès des voisins puisqu'ils sont associés à l'épandage de produits chimiques. J'ai donc préféré une bombonne comprenant des œillets d'y attacher une bandoulière.
Le modèle retenu n'est cependant pas un de ceux expressément offerts pour le jardinage. Car ils sont généralement conçus pour la pulvérisation au pied de la personne qui les utilise (notamment pour passer des herbicides contre les « mauvaises herbes »). Or en boisé, il vaut mieux un long boyau et une longue tige afin d'atteindre autant le dessus que le dessous du feuillage malgré les obstacles. J'ai donc opté pour un pulvérisateur pour le traitement du bois ou de la maçonnerie dont le boyau fait 2,4 mètres et la tige près d'un mètre (sans compter la poignée et la commande). L'embout d'arrosage offre un jet plat qui se maintient en brume tant que la pression est suffisante. Il faut donc réutiliser la pompe lorsque le réservoir est à demi vide pour rétablir la pression.
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