Tourbillon printanier

Cela fait plus d'un mois et demi que je n’ai rien inscrit à ce carnet. C’est que ce fut une période très occupée et prenante, tant sur les plans professionnel, personnel que… horticole.
En effet, une lourde giboulée le 16 avril, suivi d’une journée de grand vent le lendemain a eu raison d’une grande épinette de près de 25 mètres qui est tombée directement sur le cabanon du voisin. Pas de dégât cependant, car elle était très branchue, ce qui a amorti suffisamment sa chute. Soupir de tristesse d'apercevoir soudainement cette grande absence dans la ligne du paysage.

C’est ainsi que j’ai engagé un arboriculteur pour sonder ces arbres, évaluer l'éventuel travail à faire, élaguer le bouleau jaune (betula alleghaniensis) du bassin de décantation (il a fallu tout l’ébrancher – nous n’avons gardé qu’une colonne pour les insectes et les oiseaux) et réduire en BRF (bois raméal fragmenté) les branches de l’épinette, du bouleau jaune et les derniers arbres qu’il me restait à abattre cet hiver.
Il y a maintenant un tas de BRF entreposé sur une toile sur le chantier de L’Enceinte et de grosses branches de bouleau jaune dans La Réserve. Les buches d’épinette serviront au voisin à chauffer un petit bloc erratique au milieu son parterre afin de le fendre.

J’ai aussi planté dans la pente abrupte de la bordure sud-est et tout près de la base de l'escalier des impatiens de Madagascar (peut-être impatiens tuberosa) que m’a donné mon amie Lise et qui proviendraient du jardin d’une peintre-sculpteure renommée (pas de name dropping ici… d'autant plus qu'il s'agira pour moi et avant tout des impatiens de mon amie Lise...). Ce sont des annuelles de montagnes qui s’autopropagent agressivement, et qui donc devraient coloniser la pente.
Entretemps, j’ai continué à prendre soin de mes semis intérieurs. Bientôt, ce sera le temps des transplantations et des semis extérieurs en pépinière.
Enfin, j’ai découvert cette année dans le boisé des smilacines à grappes (smilacina racemosa), maïanthèmes du Canada (maïanthemum canadense), tirentales boréales (trientalis borealis), fraisiers (fragaria) et tiarelles (tiarella cordifolia). Trois raisons pour ces découvertes cette année : premièrement, j'ai plus de temps et plus de trajets pour arpenter et entretenir la totalité du Bocage pendant toute l'année ; deuxièmement, l'abattage des arbres surnuméraires a dégagé la vue ; et troisièmement, l'assèchement superficiel permis par le rétablissement partiel de l'ancien ruisseau et l'entretien régulier des platebandes a permis une moins grande prolifération de jeunes pousses d'érables rouges (acer rubrum) et de sapins baumiers (abies balsamea) qui couvraient littéralement le sol à certains endroits et favorisé le développement d'autres plantes vivaces.
Libellés : annuelles, arbres, arbustes, bulbes, entrée au journal, Le Bocage, neige, printemps, sylviculture, vent
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